Chapelle de Tramonet

Notre Dame des Sept Douleurs.

Le village de Tramonet possède une chapelle dédiée à Notre Dame des Sept-Douleurs.
De part la conception de son choeur, on peut situer la construction de cette chapelle au Moyen-Age.
Le choeur est de cette époque bien que remanié. Une sacristie y a été rajoutée et la nef a été agrandie au 18e siècle.
En 1949, le curé Berrux de la paroisse de Belmont-Tramonet, nous parle ainsi de l’étude qu’il a menée sur la chapelle dans la vie du village.
Voici les renseignements que nous avons pu recueillir dans les archives de la paroisse, actes de catholicité (ex procès verbaux des visites pastorales) :
En 1703, le curé de Belmont, qui signe "curé de Belmont et Tramonet’’, y célèbre mariages et sépultures (Un cimetière entourait la chapelle). Son entretien est à la charge exclusive du village.
En 1823, la chapelle est dans un tel état de délabrement que Mgr. de Selle, « le dimanche dans l’octave du Corps-Dieu », l’interdit.
En 1842, le cardinal Billiet, archevêque de Chambéry, faisant droit à une supplique de la population, lève l’interdit ; Il stipule :
1- Les gens du village fourniront les cierges pour la messe, grande ou basse.
2- L’un d’eux sera chargé de la balayer et d’en surveiller l’entretien.
3- On ne pourra y célébrer la messe le dimanche ou les jours de fête.
Il précise en outre que « celui qui demande la messe, grande ou basse, est obligé de faire prendre le curé en voiture, tout au moins de lui fournir un cheval, pour le voyage entier, aller et retour ».
Le 6 Mars 1872, nouvel interdit. « il constate que les habitants du hameau de Tramonet, ne remplissent pas religieusement leurs obligations envers le curé, ni envers la Fabrique, ni envers le clerc, et qu’au lieu d’ entretenir leur chapelle, ils veulent mettre cet entretien à la charge de la commune ».
Levée de l’interdit, le 30 Mai 1874, à condition, comme ci-dessus, que l’on ne dise pas de messe le dimanche et les jours de fête.
L’autorisation valable pour cinq ans, est renouvelée pour dis ans le 22 Avril 1880., par Mgr. Pichenet.
Dans le procès verbal de la visite pastorale de Mgr. Hautin, le 28 Mai 1901, il y est dit : « Le village de Tramonet possède un chapelle, avec ce qui est suffisant pour la célébration du Saint-Sacrifice. L’entretien est à la charge du village. M. le curé y célèbre la messe sur semaine, 20 fois par an environ. » (le curé étant alors le révérend Clerc-Renaud).
Les successeurs du Rd. Clerc-Renaud, les RRDD Bourbon et Montigon ont continué à faire de même.
La messe se célèbre le jeudi et est suivie du catéchisme pour les enfants de Tramonet. (Ce village à 45 minutes de marche de Belmont, possède une école publique et les enfants ne peuvent de fait fréquenter le catéchisme de Belmont, où cependant, une deuxième séance hebdomadaire leur est réservée le dimanche après-midi.)

Outre le précieux avantage du catéchisme, la chapelle de Tramonet offre celui de procurer la messe à un certain nombre de personnes âgées ou impotentes. Chaque messe est d’ailleurs marquée par des communions dont le nombre s’élève parfois jusqu’à une quinzaine. Un confessionnal permet d’y entendre les confessions. De plus, chaque dimanche soir du mois de mai, à 19 heures, l’exercice du mois de Marie réunit une assistance de 30 à 45 personnes.
Un Chemin de Croix y a été érigé canoniquement le 3 Mai 1877. Un exercice se fait au temps de la Passion, devant une assistance d’une trentaine personnes.

A l’occasion de la Mission paroissiale de Décembre 1948, la chapelle a été entièrement restaurée, intérieurement et extérieurement, aux frais exclusifs et avec le concours empressé de toute la population de Tramonet, non-pratiquants compris. Elle est dans un état très convenable, tant au point de vue du bâtiment et du mobilier, que des ornements. 
 
Pendant le 20e siècle, les habitants de Tramonet qui sont jalousement attachés à leur chapelle, font preuve d’un grand souci de son entretien.
Après la mort du Père Montfollet en 1988, (dernier prêtre résident à Belmont), les choses ont bien changé. Il est rare que les voûtes de la chapelle entendent des chants et des voix, pourtant pendant quinze ans, chaque année, un dimanche de septembre, une messe très festive y est célébrée et d’autres marquent de loin en loin la vocation mariale de cette chapelle.
En 1990, la restauration de la toiture et du clocher a été effectuée avec l’aide financière de la commune. Auparavant, un maçon du village Mr Louis Martin avait remis en état la façade qui se dégradait. Avec Irène, sa femme, ils ont veillé de nombreuses années sur la chapelle, y assurant l’entretien du bâtiment et de ses abords.
A l’intérieur ; le bois de la tribune a été nettoyé et traité, et un artisan du village Mr Georges Girin à confectionné un petit autel. Une nappe neuve a été offerte par l’Abbaye de la Rochette.
Récemment, la commune y a fait placer des chenaux pour protéger les murs.
Aujourd’hui, l’intérieur de la chapelle se dégrade et des travaux sont souhaités pour continuer à accueillir le public. Avec le manque de prêtre, il ne s’y fait que très rarement des célébrations, celles-ci fêtent Marie et rassemblent des personnes venant de toutes les communes environnantes et la communauté de Belmont-Tramonet dans une même prière à la gloire de Dieu et de la Vierge Marie.

La Chapelle de Tramonet fait partie intégrante et importante du patrimoine de notre commune et de notre ensemble paroissial.
Depuis 700 ans nos ancêtres en ont assuré la survie, aujourd’hui ne la laissons pas tomber en ruine.

16 décembre 2021, mis à jour le 27 janvier 2022